Australie





6 Avril: Ayers Rock et les Olgas

On se lève très tôt ce matin (5:45...) pour nous rendre à notre rendez-vous avec le rocher et  le lever de soleil, juste à l'ouverture du parc (une demie heure avant le lever de soleil). Nous roulons jusqu'à l'aire préue pour les observation du lever de soleil, environ 20 km après l'entrée du parc. Le spectacle du lever du roi est assez différent du coucher: tout parait plus clair pour nos yeux encore habitués à l'obscurité, il y aussi beaucoup moins de monde ! Nous nous rendons ensuite au pied de l'itinéraire pour grimper sur le monolithe, pour voir si l'ascension est autorisée... En fait l'ascension est interdite en moyenne 260 jours par ans, pour raison de vent, de pluie, de risque d'orage, de nuages au sommet, de chaleur, d'opérations de secours, et même pour raisons culturelles aborigènes ! En plus tout est fait pour dissuader les gens de faire l'ascension: de gros panneaux stipulent que c'est dangereux (39 morts dûement enregistrées), que c'est difficile (c'est vrai que la pente a l'air sacrément raide...) que c'est contre les croyances aborigènes, etc. En clair, c'est pas gagné pour nous de pouvoir monter au sommet ! Hier, la grimpette a été interdite à partir de 10:30 pour cause de vent fort au sommet.  Aujourd'hui idem: l'ascension est interdite, et elle le restera toute la journée encore à cause du vent. Zut ! Nous faisons alors une petite visite au centre culturel adjacent, puis nous prenons la route en direction des Olgas, situés à 50 km à l'Ouest. Ce groupe de monolithes,  appelé Kata Tjuta en aborigène (ça veut dire "plusieurs têtes"), dont certains sont plus hauts que Ayers rock, sont bien visibles à l'horizon. Nous nous engageons sur une rando de 7,4 km entre les géants, en passant par la bien nommée "Vallée des Vents"... Il est encore tôt et dans les rafales puissantes, il ne fait pas chaud... nous sommes contents d'avoir les polaires ! Le paysage est magnifique: les monithes sont assez semblables à Ayers Rock, mais moins allongés et séparés par des vallées étroites. La roche aussi est différente car moins homogène (un amalgame de grès avec de gros galets de granite et de basalte). Les mouvements des monolithes les uns par rapport aux autres sont visibles: la surface lisse de la roche révèle les galets litéralement cisaillés lors des glissements ! Gaelle et Sophie, bien que très déçues de ne pas avoir pu grimper Ayers Rock font contre mauvaise fortune bon coeur, et maintiennent une bonne allure au cours de toute la ballade !

De retour au camping, les 3 filles passent l'après midi entre la pisine et les jeux, tandis que je m'offre les 10 km de la ballade autour de la base d'Ayers Rock en solitaire. En effet, Gaelle et Sophie sont un peu amorties après la longue ballade de ce matin...

En soirée, nous nous offrons de jolis Tbone steak au barbecue. Puis il est l'heure de rejoindre le lit en gardant nos 16 doigts croisés pour que l'ascension d'Uluru soit possible demain matin, juste avant d'aller prendre notre vol pour Sydney !

Lever de soleil sur  Uluru Un peu de grimpette dans la Valée des Vents dans les Olgas La rando de la Vallée des Vents
Les Olgas (Kata Tjuta) dans le lointain Encore fermé, flûte ! La gorge vers  Mala walk à la base d'Uluru

7 Avr: De Ayers Rock à Sydney

Grasse matiée relative ce matin (jusqu'à 6:30...), avec 2 plans possibles: 1. Si nous avons de la chance, nous grimpons le rocher, 2. Si le vents souffle toujours, Jenny fait la ballade du tour de la base (en courant, bien sûr) tandis que je fais avec les filles une ballade commentée par les rangers au pied du rocher... Nous arrivons donc à 7:45 à l'entrée du parc pour découvrir que ... YESSSS, l'ascension est possible ce matin !!! Et nous voilà partis pour grimper les 348 metres de ce rocher mythique, un très vieux rève est sur le point de se réaliser ! On n'a jamais vu les filles aussi enthousiastes à l'idée de se lancer dans une ballade de 2 heures, avec une telle grimpette à la clé...!   Pour sécuriser un minimum l'ascension vraiment très pentue par endroit, une chaîne a été installée en 1975... mais à part ça, c'est une ascension quasiment à 4 pattes, sans échelle ni escaliers pour soulager les mollets ! Ca grimpe fort, c'est haut, pentu et déversant sur les côtés, mais quelle joie ! Après 30 minutes, la partie très raide est franchie (nous doublons plusieurs personnes, les filles sont vraiment dopées...), la chaîne laisse la place à une ligne pointillée pour montrer l'itinéraire jusqu'au point le plus haut. Nous cheminons pendant encore 20 minutes dans un paysage lunaire (ou plutôt marsien à cause de la couleur rouge !), à travers les bosses et les creux créés par l'érosion ou par des météorites, on ne sait plus trop ! Le vent sur le plateau sommital est violent, et les polaires ne sont vraiment pas de trop. Par contre, il vaut mieux garder les chapeaux dans le sac si on ne veut pas aller les chercher dans la steppe à 10 km de là...! Seule Gaelle rouspète un peu: elle se plaint que tout le monde voit sa culotte... c'etait pas une bonne idée de mettre une petite jupe ce matin !

Bien entendu, la vue du sommet est hallucinante, sur les plaines, sur les Olgas et sur le reste du rocher d'Uluru tout autour de nous. Nous faisons des photos, mais onne sait même plus dans quelle direction tourner l'appareil tellement tout est beau !

Le retour se fait par le même itinéraire, en gardant la chaîne à gauche pour croiser le flux montant... tiens d'ailleurs le flux (assez modéré quand même) se tarit subitement: l'ascension vient d'être à nouveau fermée à cause du vent !!!

Nous sommes si heureux d'avoir pu voir puis monter sur cet incroyable monolithe, qui est à la fois un symbole de l'Australie, le point focal des croyances aborigènes, un témoin silencieux des années qui s'égrennent par millions autour de lui... tandis qu'il continue à croître au milieu des steppes, puisqu l'érosion l'affecte moins que les terraiins environnants. Avant de finir la descente, nous nous asseyons à l'abri du vent, je m'allonge même sur le grès chaud pour mieux sentir ses infimes vibrations qui nous racontent toute l'histoire de la terre et des hommes. Si j'écoute bien, je suis sûr qu'il peut même encore me raconter le jour où la grosse comète est tombée à seulement 150 kilomètres d'ici... il y a 140 millions d'années...

En partant, nous sommes tristes. Sophie pleure à chaude larmes de devoir laisser cette merveille derrière nous. Elle résume bien la situation: "C'est super de faire le tour du monde, mais on voit des trop belles choses qu'on ne veut plus quitter après...".

On prend quand même notre avion à 13:25 en direction de Sydney...  et nous arrivons en fin d'après midi à l'auberge de jeunesse de Bondi Beach !où nous avons réservé une chambre pour 4 avec salle de bain, le luxe dans une ambiance backpackers ! Nous apprenons alors le mode de fonctionnement de l'auberge de jeunesse, avec son lot d'aubaines, dont des bons pour un repas gratuit pour nous 4 dans un bar à proximité ! C'est en plus dans une ambiance sympa et les plats servis sont très corrects... le tout arrosé d'une bonne bière pour certains et limonade pour les autres... On nous offre même le digestif !

Au sommet d'Ayers Rock La vue plongant depuis le rocher

8 Avr: Sydney

Jenny s'offre un petit footing ce matin à 6:30 le long de la plage de Bondi Beach, déjà bien peuplée de joggueurs et de surfeurs. Après le déjeuner, nous marchons vers la plage pour prendre un bus ouvert touristique qui nous emmenera en ville. Nous descendons du bus au quartier "The Rocks" pour visiter la plus vieille maison de Sydney et les quartiers historiques. Il y a aussi un petit musée qui retrace les conditions d'existence des pioniers, des bagnards et le déclin de la civilsation aborigène. Nous mangeons nos sandwichs sur les berges de Circular Quay, avec une vue superbe sur l'Opéra. Nous regardons aussi un artiste aborigène jouer du Didgeridoo, l'instrument à vent traditionel, sur un accompagnement moderne... le résultat est étonnat et nous achetons même son CD !

Nous nous lançons à la recherche d'un didgeridoo que nous comptons offrir à nos amis Jeff et Hélène chez qui nous allons débarquer à Nouméa. Nous visitons plusieurs magasins à la recherche d'un réel instrument authentique (dont le trou central a été creusé par des termites !) et non seulement un objet de décoration. Nous allons ensuite visiter Argyl cut, une tranchée taillée dans la roche à la pioche  par les bagnards puis la plus ancienne église d'Australie, avant de remonter dans notre bus pour continuer notre tour commenté de la ville.

Lorsque nous rentrons à l'auberge de jeunesse, il fait déjà sombre. Nous profitons d'une soirée spéciale pizza pas chère ($8 pour 2 pizzas, c'est vraiment pas cher, mais il faut dire qu'une des 2 est offerte car ils se sont trompés dans notre commande), et les enfantss font leurs devoirs avant de manger.

Sydney Harbour Bridge Un artiste aborigène qui joue du Didgeridoo


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