18 Mai: De Paracas à Nazca
Nous prenons ce matin notre bus pour Nazca, après un petit tour
en buggy
pour
rejoindre
la gare
routière.
Nous
voyageons
avec la
même
compagnie
de bus
"Cruz del
Sur".
Comme sur
notre
premier
segment
de
bus on
nous a
servi un
plateau
repas en
démarrant
à
14:00,
nous
imaginons
bien qu'il
va en être
de même
aujourd'hui,
d'autant
plus que
nous
partons à
10:30 pour
arriver à
14:30. De
toute
façon,
comme nous
sommes
fauchés
comme les
blés, on
n'a pas
le
choix.
Et
bien
non,
mauvais
paris: pas
de plateau
repas
cette
fois-ci
!
En
négociant
avec le
personel
de bord,
on réussit
à
obtenir
des
plateaux
résiduels
du petit
déjeuner
qui a
été servi
plus tôt
ce matin !
Ouf, les
filles ne
vont pas
mourir
de
faim
aujourd'hui
!
Arrivés à Nazca, un chauffeur de taxi nous saute dessus pour nous
conduire à
notre
hôtel
(avec un
stop au
distributeur
de
billets,
nous voici
à
nouveau
"riches"
!).
Le
chauffeur
nous
propose
alors, ce
qui
correspond
à nos
plans, ne
nous
conduire à
l'aérodrome
pour
réserver
notre
vol
au
dessus
des
fameuses
"lignes".
Est-il
besoin de
rappeler
que
Nazca
est
célèbre
dans le
monde
entier
pour ses
incroyables
géoglyphes
tracés dans
le désert
alentour
voilà peu
ou prou
2000
ans
?
Des auteurs
de ces
lignes et
tracés
mystérieux,
on
sait un
peu plus
de
choses depuis
que leur
capitale
cérémonielle
a été
retrouvée
à quelques
kilomètres
de la
ville
moderne.
Mais les
géoglyphes
demeurent
nimbés de
mystères:
pourquoi
et
pour
qui
ces
représentations
humaines,
animales,
abstraites
ou
géométriiques
de
plusieurs
centaines
de mètres
jusqu'à 10
km de
long,
visible du
ciel
uniquement
?
C'est pour tenter d'approcher d'un peu plus près cette énigme que
nous
sommes ici
à Nazca,
accomplissant
pour moi
un autre
de mes
rêves
d'enfants...
Après d'âpres négociations quant au tarif à appliquer aux
enfants,
nous avons
nos
tickets en
poche et
profitons
du reste
de
l'après
midi pour
explorer
le musée
Antonino
dédié à la
civilisation
Nazca. Ce
peuple, en
plus des
mystérieux
tracés, a
d'étranges
moeurs:
ils
s'amusent à
déformer
les cranes
des
nouveaux
nés
(apparemment
pour les
identifier
à leur
classe
sociale:
plus on
est
noble,
plus le
crâne doit
être
oblong...),
ils
pratiquent
la
momification,
exhibent
des crânes
trépanés
dans leur
demeure
etc...
charmants
!
Nous dînons dans un restau sympa et pas cher (les filles jouent
avec les
chats de
la
propriétaire...)
et nous
tentons de
dormir
dans
notre
hôtel
situé sur
le
carrefour
le plus
bruyant de
la ville:
le
concert
de
klaxon
est
assourdissant,
et les
vendeurs
de CD
vantent
les
mérites de
leur
marchandise
à grand
renfort de
décibels
superposés...
en plus de
l'excitation
du vol du
lendemain
et du
sentiment
de s'être
fait un
peu
escroquer
par nos
revendeurs
de
billets
d'avions,
la nuit
n'est pas
complètement
blanche,
mais quand
même gris
bien
clair
!
|
|
En buggy
jusqu'au
bus |
La route vers
Nazca |
19 Mai: Nazca
Lever à 6:00, puis direction l'aérodrome le ventre vide.
Nous
embarquons
à bord
d'un Cesna
172 pour
un vol de
35 minutes
sous
un
ciel
partiellement
nuageux et
un soleil
encore
bas,
vu
l'heure
matinale. Les
conditions
de vision
sont
optimales
et nous
pouvons
contempler
les
dessins
fascinants
depuis 200
m
d'altitude:
une
baleine,
un
astronaute
(???), un
chien, un
singe à
queue en
spirale,
un condor,
une
araignée,
un
colibri,
un arbre,
un être
étrange
avec 2
énormes
mains dont
une à 4
doigts, un
perroquet
puis
un
bébé
condor défilent
sous nos
yeux
emmerveillés.
Le vol est quand même éprouvant pour les estomacs, même vides:
les
virages à
45° et
plus
s'enchaînent...
Sophie,
bien
fragile de
ce côté
là, paie
son tribut
au sac
plastique...
Une fois posés, la question
lancinante
revient:
pourquoi,
mais bon
sang
pourquoi
ces gens
sont
allés
tracer
dans ce
désert, un
des plus
arides au
monde, à
grand
peine
sûrement,
des
figures
qu'ils ne
pouvaient
de toute
façon même
pas voir
??? La
réponse la
plus
satisfaisante
que nous
ayons
trouvée,
parmi
toutes
celles -y
compris
les plus
farfelues-
qui sont
proposées,
est que
ces
figures
servaient
de chemins
rituels
empruntés
par les
Nazca pour
rendre
tribut à
leur dieux
ainsi
figurés...
Ca vaut ce
que ça
vaut, mais
c'est
quand même
plus
satisfaisant
que des
pistes
d'aterrissages
pour
aliens...
Nous retournons à l'hôtel pour le petit déjeuner puis partons en
ville
réserve
r
une
excursion
au cimetière de
Chauchilla
pour
l'après
midi.
Il s'agit
d'un
ensemble
de tombes
dans le
désert,
datant
d'environ
500 ans.
Les corps
ont été
momifiés
par un
processus
naturel
du
fait de
l'incroyable
aridité du
lieu.
C'est
assez
morbide:
une
douzaine
de tombes
ont été
excavées
et
laissées
ouvertes
avec les
momies
grimaçantes,
aux
cheveux
parfois
longs de 3
m et dans
des grand
lès de
tissus.
Comme
nombre de
ces tombes
ont
également
été
profanées
par les
voleurs en
quête de
poteries
et
tissus
anciens,
le sol est
jonché
d'os
humains,
de pièces
de laine
ou de
coton
issus des parements mortuaires et
de
fragments
de
poteries
vieux de
500 ans. Le tout
laisse une
impression
un peu
étrange
!
Nous passons la soirée à la terrace d'un restau sympa, en
attendant
de prendre
notre bus
de nuit
pour
Arequipa,
en route
vers
de
nouvelles
aventures
!
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|
Dans le petit
Cesna
au dessus des lignes de Nazca |
L'araignée |
Le colibri |
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Les mains |
Le plateau de
Nazca |
Les momies
dans
les tombes du cimetière de
Chauchilla |
20 Mai: Arequipa
Nous arrivons avec le bus de nuit à 7:00 du matin à Arequipa
située à
2300 m
d'altitude,
comme Val
Thorens !
Jenny et
les filles
ont passé
une bonne
nuit (les
sièges
s'inclinent
beaucoup),
quant à
moi je
suis quand
même bien
crevé...
Heureusement
nous
pouvons faire
le
check-in à
notre
hôtel dès
notre
arrivée,
ce qui nous permet de
prendre
une bonne
douche et
de
s'allonger
quand même
quelques
minutes...
la
position
horizontale
est quand
même bien
agréable...
Nous
prenons
ensuite le
petit
déjeuner
et nous
sentons d'attaque
pour la
visite de
l
a
deuxième
cité du
Pérou,
Arequipa. Nous
marchons
un petit
kilomètre
pour
arriver à
la
Plaza
de
Armas, le
centre de
la ville.
L'architecture
est très
belle,
utilise
uniquement
la pierre
locale
blanche,
et le
style
colonial hispanique
tout en
arcades et
sculptures
chargées.
Nous
visitons
la cathédrale,
l'église
de La
Compañia
et son
cloître
superbement
restauré.
Dans
l'après
midi, nous visitons
le musée
des
sanctuaires
andins,
contenant
la célèbre
"princesse des
glaces"
Juanita,
découverte
en 1995
dans le
cratère du
volcan
Ampato,
suite à la
fonte des
neiges
causée par
l'entrée
en éruption
du volcan
voisin.
Cette
jeune
fille est
parvenue jusqu'à nous entièrement
congelée
depuis
530
ans, après
son
sacrifice
pour
calmer les
dieux du
volcan
Sabancaya
voisin.
C'est
assez
émouvant
et donne l'impression
d'un beau
gachis de
la part
des
incas...
Nous continuons l'après midi par la visite de l'incroyable
monastère
Santa
Catalina:
une
véritable
ville dans
la ville,
avec ses
rues
étroites peintes
d'orange
sombre ou
de bleu
vif,
ses
maisons de
nonnes, les
cloîtres,
fontaines,
bains,
lavoirs
etc...
Magnifique
!
Nous prenons ensuite un taxi pour monter au quartier de
Yarrahuara
pour
profiter
du joli
point de
vue sur la
ville et les
montagnes
(jusqu'à
près de
7000
m tout
de
même...). Nous
prenons un
petit
verre de
vin blanc
pour
profiter
du coucher de
soleil sur
le volcan
Misti
(6300 m).
Une bien
belle
journée de
visite
!
Les filles sont cuites comme des steak et Sophie est au lit à
18:00
!
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La place
d'armes
à Arequipa |
Un des
cloîtres
du monastère Santa
Catalina
|
Le volcan
Misti
qui domine Arequipa
|
21 Mai: D'Arequipa à Chivay
Réveil à 7:00 ce matin pour partir en excursion de 2 jours
dans les A
ndes,
vers
Chivay et
le Canyon
de Colca.
Un minibus nous
prend
devant
notre
hôtel et
nous voici
en route
pour Chivay en
compagnie
d'un
guide, un
chauffeur
et 4
autres
touristes assez
taciturnes.
Premier
arrêt
après 10
minutes
pour faire
le plein d'eau
et de
divers
produits
pour nous
aider à
supporter
l'altitude: Chivay
se situe à
3700 m et
nous
allons
passer un
col à 4900
m... plus haut
que le
Mont Blanc
! Parés
de
feuilles
de coca,
d'infusion de coca,
de bonbons
au coca,
nous
enchaînons
sans
encombre
les étapes de
route, et
les haltes
pour
tantôt
admirer
les
animaux, tantôt le
paysage.
Nous
observons
ainsi de
près un
des
emblèmes du Pérou, la
Vigogne
(sorte de
lama
gracieux
de couleur
orangée). Nous
faisons
aussi une
halte à
4900 m
d'altitude
pour aller
respirer
l'air vif
et,
euphorie
de
l'altitude,
acheter un
joli poncho pour
Gaelle à
des
marchandes
bravant le
froid...
Nous
rejoignons Chivay
après une
magnifique
descente
et
déjeunons
à
13:30... Nous
rejoignons ensuite
notre
hôtel
et faisons
un tour au
marché
local pour
acheter un
poncho à
Sophie
aussi
!
Le reste de l'après midi se passe à tremper agréablement
dans les
sources chaudes à 3 km de la petite ville, avec vue sur les
montagnes
environantes.
Nous prenons le dîner au restau de l'hotel, pas loin du feu car
il ne fait
pas chaud du tout le soir à 3800 m, et allons au lit tôt
en
prévision du lever à 5:00 demain !
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|
Petite puce en
habit
traditionel, comme en fait presque toutes les femmes à
Chivay |
Une vigogne,
sorte
de lama emblématique du Pérou |
Un alpaga bien
décoré
! |
|
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|
Les volcans
environnant
depuis le col à 4900 m |
Petit marché à
4900
m d'altitude... |
Le filles avec
leurs
ponchos aux couleurs locales caressent un alpaga pas
rancunier. |
21 Mai: Vallée de la Colca
Nous quittons l'hôtel à 6:00 pour rejoindre la vallée de la
rivière
Colca. Nous faisons une halte de 30 minutes à Yanque pour
une petite
visite de la jolie église et du marché. Au milieu de la
place,
nous avons droit à un spectacle de danse
Wititi
tandis que des aigles et lamas se prètent à la photographie. Comme
il ne fait
pas chaud du tout, nous avons presque toute notre garde
robe sur
le dos, y compris 2 polaires superposées et le Gore
Tex
en coupe vent !
Nous continuons la route, qui devient une piste en terre,
pendant
une petite heure, traversant des paysages grandioses.
Lorsque
nous approchons enfin de Cruz Del Condor, le lieu
d'observation
des condors, nous apercevons immédiatement depuis le
minibus 2
oiseaux en vol. Assez excités, nous allons nous installer
en bord de
falaise, avec la Colca 1200 m en dessous. Faut pas trop avoir le
vertige... Dans l'heure
qui suit,
les condors se montrent assez timides, attendant
probablement
que les nuages s'écartent pour mieux profiter des vents
thermiques.
Et effectivement lorsque le soleil devient plus radieux,
nous
voyons presque soudainemement entre 20 et 30 majestueux condors
planer le
long de la falaise en dessous de nous, puis rapidement au
dessus de
nos yeux ébahis. C'est très impressionant de voir ces
oiseaux de
plus de 3 m d'envergure passer à quelques mètres au
dessus de
nos
têtes
.
Sur le chemin du retour, nous faisons quelques haltes pour
admirer
les paysages en terrasse, façonés par les peuples indigènes
pré-incas
il y a
plus de 1000 ans. Quelques tombes incas sont aussi visible en
milieu de
falaise.
Nous sommes de retour à Arequipa en fin d'après midi. Nous dînons
en ville,
sur la rue piétone très animée, dans une pizzeria, tandis
que les
enfants, en grande forme, jouent sur les jeux dans le
restau avec les petits
péruviens.
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Sophie et son
aigle
à Yanque |
Un
condor au
dessus du canyon de Colca |
Un condor mâle
adulte,
que l'on reconnait à son écharpe blanche et sa crète
sur
la tête. |
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