11 Mai: Ile de Pâques
Nous arrivons à l'aéroport de Hanga Roa sur l'île de Pâques à
9:25,
après une
très
courte
nuit. Nous
sommes
accueillis
chaleureusement
par nos
hôtes
Antoine
and
Lolita
,
avec une
bise
et un
collier
de
fleurs
et
de
feuilles.
3 autres
personnes
vont aussi
chez
Antoine
ett
Lolita:
Pierre-Paul
,
Robert et
Geneviève.
Antoine nous donne une présentation des conditions de notre
séjour
ainsi
qu'une
introduction
à l'ìle de
Pâques.
Nous louons un
petit 4x4
(Suzuki
Jimmy) et
déjà nous
voici
partis sur
les
routes
-pardon
les
chemins-
de la côte
ouest de
cette île mythique. Nous
prenons
notre
déjeuner
de
midi dans ce
qui se présente pompeusement
comme
un
"fast
food
/
pizzeria" dans
l'unique
petite
ville de
toute l'île:
Hanga
Roa. Une
fois
rassasiés,
notre
premier
site de
visite
est
Ahu
Tahai où
nous
pouvons
admirer
notre
premier
Moaï. Les
moaïs sont ces statues énormes et
enigmatiques
qui ont
fait la
réputation
de l'île.
Sur ce
premier site
se
trouve
le seul
moaï
entièrement
restauré
avec sa coiffe
rouge
(pukao) et
ses yeux
en corail
et
obsidienne. Les
moaïs
(ce
qui
signifie
"image" en
langue
pascuane) représentent un
buste
stylisé
des
ancêtres
importants
d'un
village.
Les statues varient de 2 à 10
mètres de
haut et de
5 jusqu'à
82 tonnes.
Il existe
même un
moaï de
plus de 20
mètres
de
long et
pesant
probablement
plus de
300 tonnes
mais il
n'a jamais
été
achevé. Mais
j'anticipe
déjà sur
la suite
!
Les moaïs étaient jadis dressés sur une plateforme "Ahu" et, dos
à la mer,
regardaient
le village
s'étallant
à leurs
pieds. Il
y avait de
nombreux
villages
s'egrenant
le long de
la côte et
tous ou
presque avaient leur
Ahu avec
les
Moaïs, jadis
fièrement
dressés
mais
aujourd'hui
pitoyablement
allongés
et cassés,
sauf en
cas de
restauration. Les
ruines des
villages
sont plus
ou moins
visibles
selon les
cas, les
pierres
ayant été
réemployées
parfois.
Notre
prochain
arrêt
est pour
les moaïs
de
Ahu
Kote
Riku. Nous
continuons
ensuite
notre
chemin le
long de la
côte, dans
un paysage
à mi
chemin
entre
l'Ecosse
et
l'Auvergne,
pour nous arrêter et
tenter de
visiter de
petites
grottes.
Il s'agit
en fait de
tubes de
lave
volcanique
utilisés
jadis
comme
abris. Je
dis "tenter" car pour
une fois,
nous avons
oublié nos
frontales...
c'est à la
seule
lumière
de
l'écran
de
l'appareil
photo que
Gaelle et
moi nous
introduisons
dans le
boyau
étroit et
humide...
pour
déboucher
une centaine
de mètres
plus loin
au milieu
de la
falaise au
dessus de
la mer
!
Nous visitons ensuite Ahu Te Peu, site passablement endommagé
avec les
moais
gisant
décapités
lors de
leur
chute. Le site le plus
impressionant
de la
journée
est
Ahu
Akivi
où
se
dressent
7
m
oaïs,
peut être
représentant
les 7 premiers
eclaireurs
partis des
marquises
vers le
4ème
siècle de
note ère,
envoyés
par Hotu
Matu'a
selon la
tradition
orale
parvenue
jusqu'à
nous. Ils
ont la
particularité
de
regarder
vers la
mer, vers
l'Ouest,
vers la
lointaine
Polynésie
aujourd'hui
française
.
Notre dernier stop de l'après midi est pour la carrière des
Pukaos
,
ces
coiffes
de
tuf
rouge
qu'arborernt
les moaïs,
symbolisant
peut être
l'autorité.
Tous
proviennent
de ce
site, un
ancien
volcan
fournissant
la roche
colorée.
De
nombreux
pukao ont
été
abandonnés
ici et là, certains en
chemin
vers leur
destination
finale....
Nous dînons dans un modeste restaurant en ville, puis allons
prendre un
repos bien
mérité
dans notre
paisible
bungalow.
Demain
nous avons
un tour
guidé de
l'île,
nous
pourrons
avoir des réponses
aux
multiples
questions
qui se
bousculent
déjà dans
nos têtes, suite
à notre
approche
des
premiers
sites
!
 |
 |
 |
Ahu Tahai,
unique
statue
avec
ses
yeux
restaurés
et
son pukao (coiffe rouge). |
Débouché d'un
des
tubes
de
lave
en
pleine
falaise |
Les 7
moaïs de
Ahu
Te
Peu |
12 Mai: Tour guidé de l'île de Pâques
Habitués à nous lever tôt, nous n'avons pas mis de réveil, le
rendez-vous
avec notre
guide
étant
fixé à
9:30. Mais
nous avons
oublié le
décallage
horaire....
C'est
Jenny qui
se réveille
à
9:15 et
nous tire
tous du
sommeil...
15 minutes
plus tard,
ou
presque,
nous
sommes
lavés,
habillés,
nourris et
prêts à partir
!
Pierre-Paul,
Robert et
Geneviève,
nos
co-hôtes, sont
aussi de
ce tour
guidé.
Richard,
notre
guide
français,
installé
sur Rapa
Nui (nom
pascuan de l'île de
Pâques)
depuis 23
ans nous
emmène
dans son
mini bus à
la rencontre
des
pimcipaux
sites de
l'île
plutôt
côté Est.
Nous écoutons
religieusement
ses
explications
sur cette
civilisation
énigmatique
et posons
les mille
et une
questions
qui nous
viennent à
l'esprit.
Gaelle
est
particulièrement
intriguée
par la
méthode de
transport
des moaïs,
mais
malheureusement
n'obtiendra
pas de
réponse
définitive,
car ceci
reste une
des
grandes
énigmes entourant ces
énormes
statues !
Nous
visitons
en premier
un Ahu
laissé
en
l'état,
sans
aucune
restauration,
puis nous
rendons au
volcan de
Rano
Raraku.
C'est
peut-être
le site le
plus
impressionant
de l'île:
c'est des
flancs de
ce cratère
qu'ont été
extraits
la quasi
totatlité
des
moaïs,
dans un
tuf jaune,
puis
transprté
sur plus de 10 km parfois. La
carrière a
été
abandonnée
vers le
15ème ou
16ème
siècle, mais tout est resté figé comme si le
travail de
ce centre
d'extraction
s'était
arrêté
soudainement,
laissant
plus de
400
statues en
cours de
taille,
d'extraction ou de
finition.
Un grand
nombre de
statues
ont même
été
abandonnées en
plein
transport,
entièrement
finies,
laissées
au beau
milieu de ce
qui est
aujourd'hui
un chanp
ou un
flanc de
colline...
et il nous
reste
aujourd'hui
une image
figée de
cette véritable
usine à
moaïs
!
Nous nous rendons ensuite au site royal, Ahu Tongariki,
où 15
moaïs sont
érigés
majestueusement
côte à
côte, le
site
ayant
été
restauré
en 1996-97
par une
entreprise
japonaise alors
qu'il
avait été
dévasté
par un raz
de marée
en
1960.
Des
pétroglyphes
sont
aussi
visibles
sur les
roches plates à
une
centaine
de mètres
des
moaïs.
Le site suivant est à la plage de Anakena. Les moaïs de
Ahu Nau
Nau, juste
en retrait
de la
plage
jouxtent
la seule
cocoteraie
de l''île. Les
statues
ont été
retirées
du sable
et de ce
fait ont
été mieux
préservées.
Certaines
ont encore
des
sculptures
dans le
dos.
Gaelle et
Sophie ne
résistent
pas à
l'envie
d'aller se
baigner
dans les
vagues
fraîches, accompagnées
par
Pierre-Paul et
Geneviève.
Quant à
nous,
peut-être
échaudés
par les
eaux
tièdes des lagons
polynésiens,
nous
préférons
rester sur
la
plage...
Nous louons pour la soirée et le lendemain un 4X4 (Suzuki Grand
Vitara) et
allons
dîner au
village,
accompagnés
de
Pierre-Paul, que
les filles
ont
définitivemenrt
adopté !
Nous
envoyons
quelques mails
depuis un
cyber café
pour
tenter de
réserver
une
chambre à Lima pour
jeudi
soir.
 |
 |
 |
Un moai bien
triste... |
Les flancs du
cratère
Rano
Raraku
d'où
ont
été
extraits
les
moaïs
|
Quelques uns
des
moaïs
abandonnés
à
Rano
Raraku |
 |
 |
 |
On reconnait
les
moaïs
abandonnés:
les
yeux
ne
sont pas encore creusés. |
Ahu
Tongariki |
La belle
colonie
de
Ahu
Tongariki avec
au
premier
plan, un moaï
gisant,
abandonné
pendant
le
transport.
|
 |
 |
 |
La "pierre de
la
connaissance"
selon
la
tradition
orale |
Ahu Nau
Nau vers
la
plage
de
Anakena
|
Les filles
jouant
dans
les
vagues
en
compagnie
de Pierre-Paul
et
Geneviève |
13 Mai: Orongo et Poike
Nous commençons notre journée d'excursion par les tubes de lave
et la
grotte de
Ana
Kai
Tangata où
se
trouvent
des anciennes peintures pas aisément
identifiables,
même si le
Guide du
Routard
nous indique qu'il s'agit
d'hommes-oiseaux
(Manutara). Il
faut dire
que nous
sommes
tout
proche du
site
cérémoniel
de la fameuse et étrange tradiion de
l'homme-oiseau
de Rapa
Nui: le
bord du
cratère du volcan Rano
Kau. Nous
grimpons
le chemin
y menant
avec notre
4x4. La vue sur l'intérieur
du
cratère,
vieux de
seulement
10000 ans est très
impressionante:
parois
très
pentues de
200 m de haut et forme
parfaitement
circulaire
de 1600 m
de
diamètre. Le village cérémoniel
de
Orongo
a été
construit
juste en
bord de
cratère, dominant la mer et les
ilots
(motus).
Il s'agit
en fait
d'une vingtaine de cases basses et
circulaires,
construites
entièrement
en pierres
plates. Les toits
sont
recouverts
de terre
et
d''herbe. Ce village a été bâti
pour
être
utilisé
seulement quelques semaines dans l'année lors
de la
compétition
de
l'homme-oiseau (Tangata-Manu) et
la
célébration
du culte
du dieu
Make-Make,
apparu
après le
déclin du
culte des
ancêtres et de leurs moaïs vers
le 16ème
siècle.
Cette
compétition-culte
dont on connait bien les règles ne stoppera
que veers
la fin du
19ème siècle avec l'arrivée des
missionaires.
Notre second stop est à
Ahu Vinapu
pour voir
le ahu en
ruine avec
ses moaïs et leur pukao gisant
èpars sur
le sol. La
particularité
de ce site est de présenter un
assemblage
de blocs
parfaitement
joints, à la manière de ce que l'on
trouve sur
certains
temples
incas. Ce site est à la base d'une
théorie
situant
l'origine
du peuple pascuan en amérique du sud, et
de
l'épopée
du
Kon-Tiki pour tenter de la valider. Cette théorie n'a
plus cours
aujourd'hui.
Nous prenons notre pique-nique sur ce site puis traversons l'île
d'Ouest en
Est pour
nous
rendre à la péninsule de Poike. Nous nous
mettons en
chemin
(après un
retour précipité à la voiture pour cause d'averse
violente à
peine la
ballade entamée !) pour une ballade de 2 heures
et demie
sur les
prairies
des flancs
du volcan.
Sur l'un des cônes adventifs se
trouve une
tête
sculptée
dans la roche de 2 m de haut, avec une
bouche
béante où
sont
collectée les eaux de pluie. Nous montons
jusqu'au
sommet du
volcan
d'où la vue sur l'ensemble de l'île est
superbe.
Sur le
chemin du
retour, nous rencontrons un petit moaï
solitaire
pas plus
haut que
Sophie, le plus petit de l'île,
mais paré
d'un
collier de
coquillages et honoré d'un bouquet de
fleurs
synthétiques
! Nous
continuons le tour de l'île par le
nord, avec
un arrêt à
Papa
Vaka pour
observer
les plus
grands
pétroglyphes de l'île, dont un canoé de 12m
de long,
un thon,
un requin,
des tortues et nombre d'hameçons.
Nous retournons au village de Hanga Roa vers 19:00 pour restituer
la voiture
de
location,
et un saut dans un cyber café nous confirme
que nous
avons de
quoi loger
pour nos 2 premières nuits à Lima au
Pérou !
Comme la
moitié du
village est plongée dans le noir à cause
d'un panne
d'électricité,
nous
choisissons un restau dans la partie
éclairée.
Nous
sommes ce
soir encore accompagnés de
Pierre-Paul,
notre
anesthésiste
en vadrouille autour du monde, avec
qui nous
partageons
le goût
des voyages et de la plongée (mais
peut-êre
pas des
requins si
l'on en juge à la cicatrice que lui a
laissé sur
la main un
requin
gris...).
 |
 |
 |
Un tube de
lave
près
de
Ana
Kai
Tangata |
Le cratère du
volcan Rano
Kau
|
Les
pétroglyphes
de
l'homme-oiseau
à
Orongo |
 |
 |
 |
L'ahu
ruiné à
Ahu
Vinapu,
un
régal
pour
les vaches
|
Sur les pentes
du
Poike,
avec
le volcan Rano Raraku dans le second plan |
Pierre-Paul
encadré
de
Sophie
et
Gaelle qui ne le lachent plus ! |
14 Mai: Vol vers le Pérou
Nous décollons à 10:45 de l'ìle de Pâques pour nous poser à 22:50
à Lima au
Pérou,
après une
escale de 2 heures à Santiago du Chili.
Nous
rejoignons
notre
hôtel dans le quartier de Miraflores à minuit
passé,
tous bien
crevés !
Nous avons à peine un oeil pour notre
dortoir
peint d'un
rouge vif
et sa salle de bains d'une autre
époque.
Nous garderons des souvenirs emmerveillés de cette "île-musée",
hors du
temps,
presque hors du monde (c'est l'endroit le plus
éloigné de
toute
autre civilisation de toute la terre !), de cette
ancienne
civilisation
hors de toute logique "moderne".
Le climat y est doux, moins chaud qu'à Tahiti, peut-etre
comparable
à la Nouvelle Calédonie. L'île et les sites sont en
général
propres, mis à part les environs immédiats de la ville Hanga
Roa. Il y
a des projets pour une auto-suffissance énergétique, basée
sur le
solaire et l'éolien, ce qui semble être une excellente
direction.
Beaucoup
de respect
pour ce
petit peuple qui fut tellement courageux,
inventif,
travailleur,
organisé... puis sauvagement réprimé,
dépouillé
de sa
culture, presque entièrement décimé... et qui depuis
quelques
décénies à
peine retrouve liberté, fierté et peut-être
bientôt
prospérité
si il sait -et si l'administration
chilienne lui
laisse
gérer le flux touristique
intelligemment...
Bye bye les moaïs, salut le Pérou !
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